Carrefour, on achève bien les salariés ...
Publié le 9 Février 2018
Qui se souvient du film "on achève bien les chevaux" ? Des danseurs tournaient sur une piste jusqu'à épuisement devant un public insensible.
Ce matin, devant les entrées bloquées de l'hypermarché d'Antibes, quelques clients n'auraient pas dépareillé avec ce public :
"J'en ai rien à foutre"
"Je suis patronne"
" Vous faites ça parce qu'il y a des promotions"....
Il y a même eu une automobiliste qui a foncé dans les caddys abîmant son propre véhicule.
Bien-sûr et heureusement, ces personnages étaient très minoritaires mais ils font réfléchir sur la condition humaine.
Dans le magasin, les non-grévistes, confortés par le syndicat FO encore majoritaire, s'occupaient comme ils pouvaient : la peur, l'angoisse se lisaient sur leur visage. Quant à FO Carrefour, il faut toujours avoir à l'esprit que ce syndicat a pris la suite de la CFT (Confédération Française du Travail) puis CAT (Confédération Autonome du Travail), syndicats à la botte patronale qui étaient financés par le Medef de l'époque (CNPF).
La CGT, seule dans la lutte, a réussi à bloquer le magasin, cela n'était pas arrivé depuis longtemps.
Le plan patronal prévoit la suppression de près de dix mille emplois alors que le groupe Carrefour a cumulé 980 millions d'euros de bénéfices, en a distribué 400 millions à ses actionnaires, tout en touchant des millions d'euros d'aides publiques au titre du Crédit d'impôts mais aussi des millions d'euros en exonération de cotisations patronales.
C'est à cette entreprise que le maire d'Antibes va autoriser le doublement de sa surface au détriment des petits commerçants des centre-ville et des villages.
Voilà pourquoi nous devons être solidaires de ces résistants qui font face à un conglomérat avide de bénéfices, d'aides pbliques, qui n'a rien à faire des hommes et des femmes qui produisent ses richesses.