Antidépresseurs. Quand le travail rend malade

Publié le 22 Septembre 2019

 

Antidépresseurs. Quand le travail rend malade

Oui, le travail peut rendre malade. Sur le plan physique bien sûr, mais aussi sur le plan psychique. D’où, souvent, la prescription d’antidépresseurs. Dans de tels cas, « les conditions de travail doivent être interrogées », affirme le Dr Quentin Durand-Moreau.

 

L’environnement professionnel peut être générateur de stress. Ce qui peut déboucher sur un arrêt de travail. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 16 octobre 2018, « les troubles dépressifs seraient ainsi responsables de 35 % à 45 % des arrêts de travail ».

 

Un sujet sensible qui s’est retrouvé au cœur des résultats de l’appel à témoignages que nous avons lancé sur letelegramme.fr. 208 internautes y ont répondu : pour 44 d’entre eux, leurs difficultés au travail (harcèlement, burn-out) ou leur inactivité ont été à l’origine de leur recours aux antidépresseurs. C’est la cause qui a été la plus citée, devant la situation conjugale (peine de cœur, divorce…), dont il a été fait référence à 29 reprises.

À lire sur le sujet

 

« Une maladie de la modernité »

 

Sur notre page Facebook, Julien (*) nous a aussi livré un point de vue intéressant : « Selon lui, la dépression est une maladie de la modernité liée, d’une part, à l’atomisation des anciennes structures collectives (État, armée, Église…) et, d’autre part, au culte de la performance, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée ».

Médecin du travail à Brest, Quentin Durand-Moreau le confirme : le travail peut rendre malade, « sur le plan physique bien sûr, mais aussi sur le plan psychique ». Un problème pour lequel « il y a un intérêt plus important » depuis plusieurs années. Comment l’expliquer ? L’intensification du travail en est une des raisons.

 

« Un aveu de faiblesse »

 

Et, lors de ses consultations, il n’est pas rare que ses patients soient réticents à l’idée de se voir prescrire des antidépresseurs. Ce qui constitue, pour certains d’entre eux, « un aveu de faiblesse ». « Il y a aussi la crainte de la dépendance », explique le médecin.

« Les conditions de travail doivent être interrogées »

Mais au-delà de leur prise en charge médicale, il faut s’intéresser aux causes de leur détresse, avec « des mesures concrètes sur le poste de travail ». « Les conditions de travail doivent être interrogées »

Rédigé par SYNDICAT CGT LOGISTIQUE CARREFOUR SUPPLY CHAIN

Publié dans #DROIT DU TRAVAIL, #Droit des salariés

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